A l’approche de l’hiver, plusieurs facteurs mettent en tension la production d’électricité française :
Le mouvement social
Selon la CGT, 13 réacteurs sont dans les mains des grévistes le 18 octobre.
Ceci a déjà conduit EDF à repousser, d’un jour à près de trois semaines, le redémarrage de six réacteurs.
La maintenance
Selon EDF, 25 réacteurs, sur les 56 que compte le territoire, sont en maintenance, dont 15 pour contrôle des soudures affectées par la corrosion.
En conséquence, alors que la puissance potentielle du nucléaire français est de 61 GW, la capacité de production actuelle est limitée à 32 GW. Les prévisions d’EDF tablait plutôt, avant le mouvement social, sur 35 GW à mi-octobre.
Des tensions sur le gaz
Dans un contexte de baisse de l’approvisionnement russe, l’Agence Internationale de l’Energie estime que pour satisfaire les besoins, la demande de gaz de l’UE devrait être réduite de 9 à 14 % par rapport au niveau moyen des 5 dernières années.
De l’importation nécessaire et chère
Alors que la France est habituellement exportatrice (en 2021, la France a exporté 87 TWh contre 44 importés), EDF importe actuellement de l’électricité.
Selon la CGT, un jour de retard de redémarrage après maintenance, qui coûte habituellement 1 million d’euros, coûterait au prix actuel de l’électricité, 5 à 10 fois plus.