En 1989, l’URSS comptait 286,7 millions d’habitants, soit plus que les Etats-Unis (246,8 millions).
Après l’explosion du bloc communiste et la perte des anciennes républiques soviétiques, la population de la Fédération de Russie est tombée à 148,7 millions en 1991.
En 2020, elle s’élevait à 144,1 millions, contre 329,4 millions aux Etats-Unis.
En 2021, la Russie a enregistré une chute démographique record, de 1,4 millions d’habitants
Et, d’après les dernières projections des Nations unies, réalisées avant la pandémie et la guerre, elle pourrait tomber à 139 millions d’habitants en 2040.
Plusieurs caractéristiques démographiques expliquent cette tendance :
- un taux de fécondité relativement faible, de 1,58 enfants par femme,
- un taux de mortalité (13,5 pour mille) supérieur au taux de natalité (11 pour 1000),
- le faible nombre de naissances entre 1990 et 2005 qui réduit le nombre de femmes en âge de procréer.
De plus, ces deux dernières années, deux autres facteurs ont renforcé tendance tendance baissière :
- la pandémie : entre 700 000 et 1 million de décès du COVID,
- la guerre en Ukraine : la seule annonce de la mobilisation partielle le 21 septembre aurai provoqué la fuite d’environ 700 000 hommes, sans compter les départs massifs intervenus depuis le début de la guerre, le 24 février.
Certains analystes voient dans cette problématique démographique une des motivations de la Russie à s’emparer de tout ou partie de l’Ukraine.
Les seules annexions de la Crimée (2,3 millions d’hab) et des quatre oblasts de l’Est et du Sud de l’Ukraine (8,9 millions d’hab), constituent un gain de près de 8 % de la population russe.
Sources :
- Le Monde – La population russe fond
- Wikipédia – Démographie russe
- France 24 – Poutine n’a pas d’autre issue que de gagner
- rfi – La Russie a perdu plus d’un million d’habitants en 2021
- France TVinfo – 700 000 hommes ayant fui la Russie ?